Le rayon / Extrait démoniaque
by Florian
LE RAYON
Après l’amour, tu sens une odeur de crime, tu réalises le crime qui t’a poussé à ton premier émoi, le crime si pur qui ne prévient pas, il est là. Il a le goût de la petite maison dans la prairie, il a le goût des fleurs des champs, la température d’un soleil radieux, il vient et rayonne, jaune, tellement jaune en ses purs rayons, il te saisit, va bientôt fraîchir, tremper son fruit dans la nuit, le noircir, le pourrir et le ronger de vers. Les immondices se découvrent, sortent du fruit, puent si fort et tournent tous les parfums en une odieuse machination.
oui, toujours cette pourriture qui s’immisce et corrompt nos plus intactes émotions, nos plus radieux élans… peut-être faut-il se résigner à l’admettre non pas comme une « machination » mais comme l’ordre naturel des choses, le pouvoir innocent et bienveillant de l’irréversible ( enfin j’essaie de m’en convaincre)
Oui la vérité est peut-être au sommet, intacte.
la vérité « luit comme un caillou dans un creux »…?
j’ai du mal à évaluer exactement ce que serait cette notion de « vérité », et à
l ‘envisager comme un pur matériau
il doit y avoir quelques bribes de vérité dans le mensonge
et des éclats de mensonge dans la vérité
le vrai est un moment du faux > guy debord