Le rayon / Extrait démoniaque

by Florian

LE RAYON

Après l’amour, tu sens une odeur de crime, tu réalises le crime qui t’a poussé à ton premier émoi, le crime si pur qui ne prévient pas, il est là. Il a le goût de la petite maison dans la prairie, il a le goût des fleurs des champs, la température d’un soleil radieux, il vient et rayonne, jaune, tellement jaune en ses purs rayons, il te saisit, va bientôt fraîchir, tremper son fruit dans la nuit, le noircir, le pourrir et le ronger de vers. Les immondices se découvrent, sortent du fruit, puent si fort et tournent tous les parfums en une odieuse machination.