Le choix du rêve.

by Florian

On ne m’aurait jamais violé que ce monde eut été vrai, on ne m’aurait jamais touché que je serais passé par la frontière, que j’aurais puisé aux lumières la vérité de l’instant, qu’il aurait fondu dans l’éternité, qu’il n’y aurait rien eu. Aurais-je rêvé ? Aurais tué une chose pour qu’un désir prenne forme et se déstabilise, meure dans l’éternité savante et grossière, et ne puise rien en lui et ne draine plus rien, pour résister aux traverses, aux éléments échoués, à toute la matière. Il se serait élancé, il se serait greffé à des grèves, il serait mort et on n’en aurait plus parlé.

Ou alors je me serais réalisé !