by Florian

CARRE

Tu voudras bien manger les branches des arbres
Et que les peaux se décollent sur les aurifères
Je reste ce soir dans le carré vert
Je coupe les bouts des brindilles qui se tordent
Dans l’armature du soir
Je vais tant approfondir et ressentir
Boire des verres et mélanger l’ivresse
Aux paupières qui se ferment
Former dans le réceptacle de ce monde serein
Ce que la technologie opère
Et me permet de ciseler comme incertain
De rêver à des visages et substituer le vide
A la vivante matière des épidermes

Je vais comme morceler le terrain
De rêves et comme l’ombre joue déjà
Avec des aboiements de chiens au loin
On dirait que l’atmosphère se déplace
Vers d’antiques canevas
Et que les terrains goudronnés
Meurent dans le chant de la pleine nature
Qui commence déjà

Je mélange les ardoises qui sont au sol
Et qui n’existent pas
Je suis sur le relief saccadé mais c’est un terrain
Un cercle du chaparral où bougent les arbustes
Et des avions incertains dans le ciel.