Le rêve de l’île
by Florian
J’ai fait le rêve d’une société qui a mal tourné, qui survivait sur une île. C’était l’échec complet d’une idéologie, une société qui a dégénéré sans que ses fils aient en eux le moindre héritage des penseurs qui l’avaient faite. Tout était perdu, volatilisé, cette faune pullulait, le danger fleurait partout dans l’île.
La seule chose qui l’animait, c’était la drogue. Je ne sais ce qui me poussa vers cette île mais je m’y trouvais, profondément démuni, effrayé face à ce désastre. Les trois que je vis tortillaient leurs bras, se piquaient dans un tourbillon, provoquaient avec des mimiques, des gestes et des grimaces, poussaient des cris, des gloussements.
Les risques de maladie, l’infantilisation flottaient dans l’air, ce tissu d’angoisse que j’inspirais. La mort lente d’une société, perdue, à l’écart, nulle part, un no man’s land sordide. Je sentais qu’aucun effort de salut n’était possible, parce que les fondements étaient sapés.
Excuse-moi, Florian, à » ça fait un choc », je ne peux pas te répondre sur le bleu, parce-que ce qui m’a fait un choc est très dérangeant, et donc j’ai décidé de me la boucler très fermement. Et ceci signe la fin de l’épisode.
Ton blog est très bien, tu écris magnifiquement, tu as des idées particulières qui souvent ne sont pas les miennes, mais tu as bien du talent. Tu as beaucoup de talent. Bonne soirée, et merci pour l’invitation sur ce blog.