vagabond bribes 3
by Florian
multiples pavillons au crochet du parc. le soleil les blanchit comme un air abstrait. une série d’imbrications fait la journée au soleil. une retraite avec des pensionnaires amovibles. ils tournent autour d’une boussole qui indique le sud. là où la matrice réchauffe lentement les pavillons. les contours sont précis comme un travail de menuisier. le relief fait un pignon permanent. il ne me quitte plus. une fuite de sable. un œil isolé concentre les mouvements, transpire et passe son laser. vestige du soviétisme. l’idée en germe d’une région lointaine. où le soviétisme se mêle à la forêt avec ses architectures de béton délaissées, ses yeux comme un artifice de puissance. le béton n’est-il la plus grande des conquêtes. débris d’idéologie. immenses forêt yougoslaves. oeuvres d’art sans notices d’explication. oeuvres issues d’une idéologie sans esthétisme. cris de symboles.
Intéressante cette vision d’un art dévoyé, abandonné (pourquoi « sans esthétisme »?), on dirait une grande allégorie dont l’esthétique soviétique (ah ben oui, désolé!) ne serait que matière à hyperbole. Je n’ai que survolé le « A rebours » De Huysmans, mais bizarrement ça m’y fait penser. Il est 13h31.
il me semble – enfin je suis sûr- que la dimension spirituelle et par prolongement – ou pas – esthétique – à moins qu’on trouve une poétique à l’industrie, mais c’est souvent après coup – était absente, totalement – volontairement – négligée par le communisme. ce qui fait de ces architectures pour moi une grande énigme, et d’autant plus fascinante. pourquoi cela ?
j’espère que tu vois de quoi je parle, je vais essayer de retrouver un lien vers ces vestiges.
Beaucoup apprécié ces trois textes vagabonds. des sortes de visions obsédées, de quoi ? d’un paysage à côté, ou en-dehors, du paysage quotidien. un esthétisme de la déroute… j’aimerais beaucoup les prendre tous trois pour le prochain numéro de Cocktails, si tu le veux bien.
oui il s’agit bien de cela. quand paraît le prochain numéro ?