Mojave ghost.

Month: mars, 2016

  Pourquoi pleure-je ce goût lointain cette boule lumineuse Qui m’a construit et avalé Tantôt je n’aurai plus pour éclat son habit Mais me frotterai à des écrins nuisibles Pourquoi la boule qui me pourlèche les sueurs Suçote ma moelle et chérit mes vertèbres Pourquoi la grande maîtresse me glisse entre les doigts

Les heures passent, comme unePeau de paon qui lentementS’affaiblit dans le cycle de la couleurLa suite des heures prend et s’assoiffeDu temps doucereux et mortDu sang spongieux du tendre sansQui passe dans les veines des volatilesLes coronaires des beaux oiseaux

  Il meurt des pluies de cordes Des plasmas pourris descendent Manger des oursins avariés Il meurt des plages et des sables noirs Il meurt un feu lynché d’étoiles Il meurt le long des bras d’enfants Le long des citernes et des cités Des sinuosités et des algèbres.

  Je suis perdu dans la forêt Noire blanche où le soleil a posé son dessin De noir et de blanc où seuls le plus et le moins S’étendent sur les troncs nus et les rayons filtrés Où le blanc et le noir seuls où les pôles seuls Le monde scindé en deux. Le monde […]

L’inutilité des livres

L’INUTILITE DES LIVRES   J’ai rêvé tant d’autres latitudes Méridiens repoussés Cognées d’asphalte places assises L’alignement des livres finit Par créer des nations indélébiles Des démocraties de mort Des soulèvements impuissants

  L’idée du même s’est enracinée A cessé puis en est revenue à son point Son intangible point de départ Le même serpentin, le même mille-pattes Confinés dans l’air du même L’eau usée de la vaisselle Le même à conquérir A lester du poids réel

  Désespérément le même Adossé à la corniche de sa chambre A l’air vibrant qui est la folie du même Insinué dans les ligatures et les courbes De ce même lieu visité, transi du même Désespérément adossé à l’échine Ventre secoué de baleine Balayant les objets et les plaines

  Le feu inassouvi est à n’en pas douter Le fonds du fonds du vieux cul-de-l’humanité Le fonds résiduel de ce qui s’est planté Entre le cœur gonflé et la misère du désir La misère du feu qui ne fait que brûler Altérer les charpentes, détériorer les greniers On n’écrit, à terme, que sur le […]