Mojave ghost.

Month: juillet, 2015

4 poèmes de 2013

  Des voix étouffées s’isolent dans sa hanche. Quelques secondes suffisent à libérer le cri de sa gangue de monotonie. Des songes de chair piquent cette hanche, cette mer prodigue, ces longues jambes à l’assaut des récifs de bitume. Une coulée se renverse jusqu’au cœur, où l’émotion juvénile combat les mers cérébrales.   INSOMNIE Le […]

  Ca ne creuse pas, ça nage à l’écume. Ca défile et ça reste, comme collé à la bouche de la ville, aux artères et aux ruelles. Depuis que ça ne me quitte pas, c’est comme depuis toujours. Et depuis que ça ne me quitte pas, ça tient aux façades, ça tient au trottoir et […]

  L’esplanade immense des maîtres Le dôme de béton Ou de pierre L’échafaudage impérissable Où se trament des histoires de vécu Où la vérité comme Implacable Où le déluge et le figement sans temps  

A une pensive

A UNE PENSIVE Cette moue sublime où s’amassent les airs urbainsOù s’éventrent et se chevauchent les données affectivesLe stress aggravant de la ville Je subjuguerai ce ventre ouvert aux émoisCette robe longue ces tissus portés aux épaules Cette mine à peine perceptibleCet air pincé de la résurrectionCombinaison de chiffres et de déliresAlgèbre indéchiffrable Cette mine […]

  Je garde le jus, le précieux jus finissant Le jus grandissant de l’époque La lignée épuisante La modernité qui vient Bouillante dans son puits profond La morsure d’une jeunesse et d’âmes fortes Données au privilège Données à la succion du temps Comme des centaines de ballons De ballons…

  Le sang bat dans la nuit. Les longues artères de la ville se sont réprimées dans la gueule, le four de l’ennui. Le sang unique emblème, unique critérium de la vie dans l’effacement, le milliers d’étoiles muettes. Le dos bossu du travailleur s’est tu dans la nuit de la sueur.

  Dans une station balnéaire Où végètent des impressions de juillet Des orchidées de souffrance Moissons éternelles Amputées de leurs racines Coquilles brisées Ensevelies sous l’asphalte où l’histoire Peine à s’extraire de sa gangue