Mojave ghost.

Month: juin, 2015

  Comment savoir, si ces femmes brunes aux lunettes noires ont de la consistance ou pas ? Je propose qu’on leur tape dessus, qu’on tape très fort sur ces têtes jusqu’à en extraire la moelle cérébrale. Taper sans scrupules, sans hésitation, faire jaillir des geysers de sang de leur cerveau, taper sur ces têtes pour […]

  Je te sens féroce, conquise Amenée à moi, à la création Au rocher premier Au repaire de l’iguane Une préhistoire enchantée Des libellules géantes Toute l’absurdité de la terre La sauvagerie animale La crainte de la faune Qui par ton rire présent La trame de tes gencives Prennent des proportions Pleinement conciliantes

  Je traîne comme désert ulcéré Une paille ou un œil trop lumineux Un œil au laser évanoui Ce désert que j’ai contracté dans mes années de bonheur Cette longue macération d’espaces De paysages sauvages et de villas sommaires Cet œil qui s’adoucit le soir Et laisse battre le reflux de la mer Piailler les […]

  Je me demandais si pour tourner son esprit en liberté Ile ne fallait pas Avoir écrasé quelques mégots Déconfit quelques poulets Saupoudré d’os broyés cette merveille de l’âme Cette apothéose du corps Simple protubérance qui, Recèle toutes les avanies, les détentions, les cimes Et qui porte aux nues Aux nues.

Vente

  Vente de l’avenir Par la flamme de la frousse et la force Du titan technologique envieux des désirs Envieux des terres promises et des amours Envieux des tableaux de maîtres Qui sans aucun processus ont touché la couleur Ont touché l’antique et le moderne Vente sans moisissure, vente aseptique Du petit dernier de la […]

Une artiste   Joggeuse aux lunettes noires Laissant brûler Dans ses nappes de pétrole Un désir gras et sauvage. Tout en restant impassible Comme cent diables Ah mon Dieu, Viens que je t’escrime ! Mais elle avait toutes les armes Murées à sa demeure.

  Je ressens des torrents de volupté Comme si diamant En venait à céder Répandre son liquide ingrat Sa mort minérale Son faux discours Sa toute fausseté puisque Rien en lui n’organise Rien ne s’éprend Qu’un domaine figé.