Mojave ghost.

Month: mai, 2014

Seigneur…

SEIGNEUR…   (D’imperceptibles imperfections) (S’agitent dans cette même surface Où les détails semblent s’aplanir Les anfractuosités exprimer sa parole)

  L’écart se creuse, de synapses à synapses, par le rayon qui descend, multiple du milliard de ses frères, à tel point qu’il n’est définitivement rien. Néant du rêve ou de l’imagination.

En rentrant

En rentrant Je suis las et je suis un vieux cheval fourbu J’ai vu les cieux se déchirer Où l’entrave sexuelle déversait ses flots De maquis dans une douceur habituelle et lactée Rien dorénavant ne porte une odeur Qu’une bile qui serre mes amours Déracine les attaches qui me liaient à trois mille Enfances ; […]

Le fantôme de la résine

LE FANTÔME DE LA RESINE   Je gueulais très fort le désir de la résine J’assassinais au téléphone les lourds ennuis Qui gelaient le plaisir que j’aurais pris Je tuais le monde et la famille pour ce savant mépris Pour un peu de résine irrésistible je gueulais Je faisais des discours de haine, de christ […]

Statue de sel

STATUE DE SEL   Ce qui passe par cette veine ouverte Ce savoureux, indescriptible suc Gonfle, et me plombe L’imprescriptible liberté, l’indescriptible azur Liberticisme tel, liberticisme qui vire au liberticide Vire au gel de la mort Je ne mettrai pas mes sales pattes sur ta beauté Je ne porterai pas atteinte à l’azur Mais c’est […]

A une économiste

  Vous êtes une patricienne madame, vous ne faites que soliloquer autour du superflu qui trône au-dessus de la tête des gens. Vous ne savez rien du monde extérieur, mais tout des émanations de votre cerveau qui agitent votre langue. Vous balbutiez accolée à la bouche du néant et réclamez votre dû : cent fois […]

  Vous n’assisterez pas, monsieur les rêveurs, à cette sorte de monde hybride qui nous survivra. L’homme périra par lui-même et aucun processus naturel ne fera de lui un dragon ailé supérieur. Il faudra attendre que le premier singe veuille se lever sur ses deux pattes pour que la même comédie recommence. Ce n’est qu’isolément […]

Stèle

Stèle Maturité d’une stèle         Maturité d’une stèle Vivante         Impassible,                 Imprescriptible La chair de la stèle         La chair fondue au charme                 Du cerveau L’écume congelée         Du lent cerveau Vivant dans la stèle             La lente statue  

          J’éjacule diaphane Dans la bouche de la contemplation             La bouche élastique Du paysage congelé

Caspar David Friedrich

 Caspar David Friedrich La beauté s’en est allée         La beauté aspirée Subsiste, décharnée       Subsiste, inhabitée Le cerveau l’a avalée        Le cerveau a tout mangé Le paysage sans chair          Le paysage est figé