La nuit expéditive ne se dore pas
Du jour déliquescent
Elle meurt dans les trombes
Absconses du jour qui se démunit
Les jaloux organisent des joutes
Leur petitesse exprime sa grandeur
Au néant de la lumière
Mais le soleil radieux de l’élu
Envenime le vide et détend
Les filaments dentelés et purs
De l’obscure étreinte de son corps
Avec le monde et ses poussières
Je vais regretter, plaire, déplaire, culpabiliser, me délivrer, encore, encore, encore !
]]>Des jumeaux sont nés, et ont construit
Une chaine de montagne véloce
Des cornes ont étayé une belle lumière
Dans la belle figure d’une bible
On a joué avec les sédiments du livre
L’un s’en est allé, l’autre a prié
Plus rien ne faisait office de bible
Le livre s’est divisé, rien n’est sorti
Qu’un bourgeon fébrile
Et des palmes d’acier
Je te parle entre les murs voisine
Le béton qui véhicule le bruit parfois hurle
Mais ma voix se lancine sur les bords
Et au fond de la matière te répond
Je te parle de ma folie exquise
De ses tendons et de ses muscles voisins
J’épèle le nom d’une folie mesquine
Et parle allégrement de ce qui me fuit
Nous sommes les locataires d’une immense
Perdition et du salut de notre ère
Nous vivons dans la grande alchimie
Les murs sont les réduits de nos cris.
Le son est sourd comme une route
Tu te passes au tamis
Et confère aux sourdes routes la mère
Nourricière des petites ivresses
Tu traines des guêtres dans le soleil
Si sourd, si ténu qu’une ivresse
T’oublies dans l’abat-jour d’un dieu
Obnubilé par le sort et son escarcelle
Tu vas passer la mise dans la main
Et les osselets d’une fille
Tu vois un chien qui profile et se dandine
Dans sa marche canine vers un rien
Tu es seul ainsi qu’une estampille
Et maugrées parfois sur le terrain
Car le soleil est un missile
Et tu mitrailles de riens ton psychisme
Tu as peur comme une guêtre solitaire
Tu es confiant comme un ancêtre
Dont la boue et la fêlure vont paraitre
Dans le cercle des conifères
Tu es comme le gravier charlotte
Un gravier doucereux et plein
L’amour comme une chose impossible
Met dans les voix des acrostiches
L’amour comme une plaine doucereuse
Comme une impossible qui s’émaille
Dans les tranches et la cornée subtile
Des yeux d’un cœur en extase
Il m’est impossible de me couvrir
Avec ta voix sonore et vorace
Elle est douce comme des béquilles
Et déglutit mes pleurs terribles