Je vais regretter, plaire, déplaire, culpabiliser, me délivrer, encore, encore, encore !
]]>Des jumeaux sont nés, et ont construit
Une chaine de montagne véloce
Des cornes ont étayé une belle lumière
Dans la belle figure d’une bible
On a joué avec les sédiments du livre
L’un s’en est allé, l’autre a prié
Plus rien ne faisait office de bible
Le livre s’est divisé, rien n’est sorti
Qu’un bourgeon fébrile
Et des palmes d’acier
Là où il devait y avoir un arbre il y a eu une stature
La graine a germé sans écume dans le galet
Le poli de la mer a fait ses polices
Et le corps rieur d’un poisson
Le corps étranglé a fait le visage de l’ange
Il s’est tourné sur l’algue en partance vers l’écrou
Où nageaient des étoiles qui avaient pris
L’eau écoulée des septentrionales
L’ange est devenu démesuré, si proche encore
De la gardienne aux yeux endimanchés
Il a brulé le dimanche et s’est vautré dans la boue
Reniflant une épure plus belle encore
Je te parle entre les murs voisine
Le béton qui véhicule le bruit parfois hurle
Mais ma voix se lancine sur les bords
Et au fond de la matière te répond
Je te parle de ma folie exquise
De ses tendons et de ses muscles voisins
J’épèle le nom d’une folie mesquine
Et parle allégrement de ce qui me fuit
Nous sommes les locataires d’une immense
Perdition et du salut de notre ère
Nous vivons dans la grande alchimie
Les murs sont les réduits de nos cris.
Le son est sourd comme une route
Tu te passes au tamis
Et confère aux sourdes routes la mère
Nourricière des petites ivresses
Tu traines des guêtres dans le soleil
Si sourd, si ténu qu’une ivresse
T’oublies dans l’abat-jour d’un dieu
Obnubilé par le sort et son escarcelle
Tu vas passer la mise dans la main
Et les osselets d’une fille
Tu vois un chien qui profile et se dandine
Dans sa marche canine vers un rien
Tu es seul ainsi qu’une estampille
Et maugrées parfois sur le terrain
Car le soleil est un missile
Et tu mitrailles de riens ton psychisme
Tu as peur comme une guêtre solitaire
Tu es confiant comme un ancêtre
Dont la boue et la fêlure vont paraitre
Dans le cercle des conifères
Tu es comme le gravier charlotte
Un gravier doucereux et plein
L’amour comme une chose impossible
Met dans les voix des acrostiches
L’amour comme une plaine doucereuse
Comme une impossible qui s’émaille
Dans les tranches et la cornée subtile
Des yeux d’un cœur en extase
Il m’est impossible de me couvrir
Avec ta voix sonore et vorace
Elle est douce comme des béquilles
Et déglutit mes pleurs terribles