Claire Ceira

demeures

par claire le 30 avril, 2017

.

pris dans le cours des choses, on oublie
qu’on habite ailleurs,
chez quelqu’un d’autre.
que c’est le seul endroit vraiment
où l’on puisse enlever son manteau et s’asseoir
passé le seuil.

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tu vois la guerre pour ton corps
sa verticalit̩ Рle temps qui souffle.

le sommeil traversant comme un passeur la montagne, que tu suis dans l’obscurité.
en bas, les rêves forment des villages : lumières coagulées, maisons habitées.

tu te souviens des vallées glaciaires sans issue, où il fallait bien s’asseoir dans la boue, et pleurer.

des mains posées
comme des petites cabanes
oiseaux chauds.

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